Quel statut juridique choisir ?Créer une entreprise doit se faire dans un cadre juridique adapté, d’autant que le statut a une incidence sur les plans fiscal et social. À cette étape du projet de création d’entreprise, mieux vaut vous faire accompagner par un professionnel : expert-comptable et, éventuellement, avocat spécialisé en droit des sociétés ou en droit fiscal. Entreprise individuelle ou société ?Que vous ayez décidé d’exercer une activité artisanale, commerciale, industrielle ou libérale, vous allez devoir choisir entre : L'entreprise individuelle (EI)Vous ne formerez juridiquement avec votre entreprise qu’une seule et même personne. Vous serez seul « maître à bord » ; en contrepartie, vos patrimoines professionnel et personnel seront juridiquement confondus (mais vous avez la possibilité d’opter pour le régime de l’EIRL ou de procéder à une déclaration d’insaisissabilité de certains biens). En tant qu’Entrepreneur Individuel vous pourrez choisir le statut d’EIRL, et, dans ce cas, il vous sera possible d’opter pour l’impôt sur les sociétés au lieu de l’impôt sur le revenu. Depuis le 1er janvier 2018, la protection sociale des travailleurs indépendants - auparavant gérée par le Régime Social des Indépendants (RSI) - est confiée au régime général de la Sécurité sociale. Une société (SARL, SA, SAS/SASU, SEL, SCOP)Vous donnerez naissance à une nouvelle personne (personne morale), distincte de vous juridiquement. Par conséquent, votre entreprise disposera de son propre patrimoine. Dans les sociétés de capitaux (SARL, SAS, SASU, etc.), le ou les dirigeants sont en principe responsables uniquement à hauteur du montant de leurs apports. Cela signifie que si la société se trouve en difficultés financières, ses créanciers pourront saisir les biens de la société, mais pas les biens figurant dans leurs patrimoines personnels des dirigeants. Ce principe souffre néanmoins des exceptions, par exemple en cas de faute de gestion des dirigeants, ou de sous-capitalisation de la société. A l’inverse, dans les sociétés de personnes (SNC, SCA, SCS), les associés sont responsables du passif social solidairement et indéfiniment. Cela signifie que si la société se trouve en difficultés financières, ses créanciers pourront sous certaines conditions saisir certains biens figurant dans les patrimoines personnels des dirigeants. En fonction de la forme sociale et des options choisies, les bénéfices sociaux pourront être imposés soit à l’impôt sur les sociétés (IS), soit à l’impôt sur le revenu (IR). Votre statut social dépendra de la structure juridique choisie. Formalités administratives, formalités fiscales, responsabilité juridique…informez-vous sur ces points clés avant de définir le statut juridique de votre société. Obtenez plus d’informations en consultant notre tableau récapitulatif des différents statuts juridiques. Comment choisir le statut de son entreprise ?Pour choisir un statut d’entreprise, il faut prendre en compte les critères suivants : La nature de l’activité de l’entreprise :Certaines activités imposent le choix d’une structure juridique spécifique. Entreprendre seul ou s’associer :
La protection d'un patrimoine personnel :Le niveau de protection du patrimoine personnel du dirigeant dépend notamment du type de société choisi. Les besoins financiers :Si ces besoins sont importants, la création d’une société peut s’imposer pour pouvoir accueillir des investisseurs dans le capital. Le régime social de l'entrepreneur :Selon le statut choisi, l’entrepreneur dépend du régime des assimilés-salariés ou du régime des travailleurs non-salariés (TNS) avec toutes les incidences que cela comporte en termes de cotisations et de couverture sociale (maladie, chômage, retraite…). Le régime fiscal de l'entrepreneur et de l'entreprise :Selon le statut choisi, les bénéfices de l’entreprise seront assujettis à l’impôt sur le revenu (IR) ou à l’impôt sur les sociétés (IS). Créer une micro-entrepriseLa micro-entreprise(1) est avant tout une entreprise individuelle, inscrite comme telle auprès du Registre national des entreprises (RNE), mais bénéficiant de nombreuses mesures simplifiées. Depuis le 1er janvier 2011, il existe le régime de l'Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL) qui permet de constituer un patrimoine affecté à l’activité professionnelle sans création d’une personne morale. Le statut du micro-entrepreneurLe micro-entrepreneur est avant tout un entrepreneur individuel, inscrit comme tel auprès du Registre National des Entreprises (RNE), mais bénéficiant de nombreuses mesures simplifiées. Depuis le 1er janvier 2011, il existe aussi le régime de l’Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée (EIRL), cumulable avec le statut de micro-entrepreneur. Ce régime permet de créer un patrimoine d’affectation dédié à l’activité professionnelle, distinct du patrimoine personnel de l’entrepreneur, et sans création d’une personne morale.
Si l’activité est créée en cours d’année, les seuils devront être ajustés au prorata du temps d’exercice de l’activité. Pour connaître les conditions d'éligibilité au statut du micro-entrepreneur, ses principaux avantages ainsi que les démarches à effectuer, prenez contact avec votre Chargé d'Affaires BNP Paribas. Il vous présentera à cette occasion notre offre spécifique pour vous accompagner dans votre projet. (1) Seuils applicables en 2018. Les formalités liées à la créationDepuis le 19 décembre 2014, tous les micro-Entrepreneurs, qu’ils exercent une activité commerciale ou une activité artisanale à titre principal ou complémentaire, sont dans l’obligation de s’immatriculer au registre du commerce et des sociétés (RCS) ou au répertoire des métiers (RM). Cette immatriculation est gratuite. PRINCIPALES REGLES DU MICRO-SOCIAL ET MICRO-FISCAL DU MICRO-entrepreneur
Cotisation foncière des entreprises (CFE) : les micro-entrepreneurs sont assujettis à la cotisation foncière des entreprises dans les mêmes conditions que tout créateur d’entreprise.La CFE n’est pas due au titre de l’année de début d’activité. Les formalités administratives de la création d'entrepriseLes formalités de création ont été simplifiées avec la mise en place des centres de formalités des entreprises (CFE). Les activites exclues du rÉgime de micro-entrepreneurCertaines activités sont exclues du régime de la microentreprise :
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